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Les chercheurs du Télévie

2010-chercheurs-burnyArsène Burny, Président de la commission Télévie du FNRS, nous explique ce qu'est un cancer. Un cancer se déroule dans une cellule qui, avant de connaître un accident, était une cellule normale. Dès lors, la cellule devient totalement déréglée, et ne suit plus le chemin qu'elle devait préalablement suivre. À la différence d'une cellule normale, qui travaille et est remplacée par d'autres cellules lorsqu'elle meurt, une cellule cancéreuse ne travaille pas et ne meurt pas. La recherche fondamentale consiste donc à comprendre pourquoi une cellule dévie de la normalité et ne répond plus aux signaux de régulation de son milieu.

Nous vous présentons ici un certain nombre de chercheurs financés par le Télévie, ce qu'ils font, comment ils le font, les résultats auxquels ils sont arrivés, et la raison pour laquelle ils font cela. C'est grâce au Télévie que tout cela peut se faire, c'est grâce au Télévie que la recherche cancérologique est à ce niveau actuel.

 

2010-chercheurs-stamatopoulosBasile Stamatopoulos Chargé de Recherches FNRS. « Je suis biologiste moléculaire et je travaille dans la recherche contre le cancer à l'Institut Jules Bordet depuis 7 ans, plus particulièrement sur la leucémie lymphoïde chronique. Je pense que de plus en plus de gens se rendent compte que ça n'arrive pas qu'aux autres, ce qui explique l'engouement grandissant pour le Télévie. J'ai moi-même eu un membre de ma famille qui a été touché par cette terrible maladie qu'est le cancer, ce qui explique d'autant plus ma passion et ma motivation pour la recherche. En participant au Télévie, j'ai vraiment le sentiment de servir à quelque chose car mes découvertes sont applicables aux patients à plus ou moins long terme. Les gens ne se rendent pas compte combien la recherche coûte cher: les appareils qui utilisent les dernières technologies de pointe et les différents matériaux sont horriblement coûteux. C'est pour toutes ces raisons que je participe au Télévie avec plaisir: pour expliquer aux gens à quoi sert l'ensemble de l'argent récolté, parce que c'est important pour moi de faire avancer la recherche et de faire reculer la maladie. Finalement, «trouver», c'est la meilleure façon que j'ai de remercier l'ensemble des volontaires qui font grimper ce compteur chaque année.». 

 

PierreScallietPierre Scalliet, professeur ordinaire, chef de service à l'UCL : « Le rendez-vous du Télévie est toujours un moment où je m'émerveille. Le nombre de volontaires, de tous horizons qui participent, les idées les plus folles, les plus généreuses, les plus enthousiastes naissent et s'épanouissent comme le printemps. Le cancer nous touche tous, soit dans notre corps, soit chez nos proches, et c'est chaque fois la même détresse. L'extraordinaire élan de solidarité du Télévie réchauffe les patients et leurs familles en brisant l'isolement créé par la maladie. Le cancer a frappé près de moi lorsque j'étais encore étudiant en médecine. Cela a certainement orienté mon choix de devenir cancérologue et radiothérapeute. La recherche m'a toujours passionné, de même que l'enseignement et la qualité des soins. Cette recherche est possible en Belgique, au sein de nos universités, à une échelle qui dépasse la taille de notre petit pays, grâce aux dons de chacun, petits ruisseaux qui forment un large fleuve. Dans notre laboratoire à l'UCL, il y a en permanence un ou deux médecins et autant de physiciens et ingénieurs dont la recherche est entièrement soutenue par le Télévie. Sans lui, ces jeunes chercheurs devraient aller à l'étranger... » 

 

VincentCastronovoVincent Castronovo, professeur ordinaire de biologie à la faculté de médecine de l'Université de Liège, directeur du GIGA-CANCER de 2006 à 2011, fondateur et directeur du Laboratoire de Recherches sur les Métastases, ancien Maître de Recherches du FNRS : « J'ai consacré ma carrière scientifique à la recherche contre le cancer et en particulier à l'étude des mécanismes qui conduisent à la formation des métastases, des colonies secondaires de cellules cancéreuses responsables majeures de la morbidité et la mortalité des patients souffrant de cancers. Depuis plus de quinze ans, je me suis intéressé au rôle clé de l'alimentation dans le développement et la progression des tumeurs malignes, un domaine de la médecine peu connu et peu appliqué. L'an passé, en février 2011, un cancer du bas oesophage lié à un reflux gastro-oesophagien m'a été diagnostiqué. Ainsi, cette terrible maladie que je combattais depuis plus de 30 ans me défiait sur mon propre terrain, mon corps! Grâce à l'intervention d'une équipe médicochirurgicale du plus haut niveau au CHU de Liège et d'une approche que j'ai appelée les quatre A (Alimentation équilibrée, Amour, Amitié et Activité physique régulière), j'ai retrouvé une santé excellente après un an de voyage dans l'enfer de la maladie. Plus qu'une opération qui permet de doubler les moyens financiers de la recherche en cancérologie, le Télévie représente pour moi une magnifique expérience humaine qui transcende la population tous individus confondus dans un élan d'exceptionnelle générosité qui se concrétise en un immense espoir de victoires de plus en plus nombreuses et définitives dans notre combat contre le cancer »

 

2010-chercheurs-devironEmeline De Viron, chercheuse Télévie à l'UCL, s'intéresse au traitement de la leucémie lymphoïde chronique, une leucémie qui touche les adultes. Cependant, le choix d'un traitement est difficile car de nombreux médicaments existent, et leur efficacité varie selon le patient. Grâce à ses recherches et à des analyses de « microarrays », Emeline a pu mettre au point un test qui permettra, à l'avance, de savoir si le patient répondra ou non au traitement utilisé aujourd'hui. Une perte de temps et un traitement inutile seront donc ainsi évités.

 

 

2010-chercheurs-debruynDepuis plusieurs années, Cécile De Bruyn, est chercheuse Télévie à l'ULB. Elle s'est penchée sur les greffes de sang de cordon ombilical, devenues le traitement de choix d'un certain nombre de leucémies. Le sang de cordon est utilisé pour sa richesse en cellules souches hématopoïétiques, c'est-à-dire des cellules de sang, capables de reproduire des globules blancs et rouges, et les plaquettes. Cependant, il faut généralement un certain temps pour que le patient ait à nouveau des globules blancs en nombre suffisant dans son sang. Dès lors, les chercheurs étudient la possibilité d'injecter en même temps que le sang de cordon, des cellules souches mésenchymateuses isolées à partir du tissu du cordon, appelée « gelée de Wharton ». Celles-ci, pouvant redonner différents tissus tels que l'os ou le cartilage, formeraient un nid dans lequel les cellules de sang de cordon que l'on va greffer iraient se loger pour mieux se développer.

 

2010-chercheurs-busserHélène Busser, jeune chercheuse Télévie à l'institut Jules Bordet, étudie les cellules souches mésenchymateuses du tissu adipeux, communément appelé la « graisse ». Faciles à prélever et capables de se diviser, ces cellules souches peuvent également se différencier en cellules plus spécialisées selon les besoins de l'organisme, tels que l'os, le cartilage ou la « graisse ». L'intérêt de cette étude est d'utiliser ces cellules en chirurgie réparatrice, comme par exemple pour celle du sein après l'ablation d'une tumeur, et de réaliser des greffes autologues ou hétérologues. Les greffes autologues permettent au patient d'être soigné avec ses propres cellules. Mais dans le cas où le patient a besoin de cellules souches et qu'il n'a pas pensé à en mettre de côté, il peut recevoir les cellules d'une autre personne, sans que cela ne pose de problème d'immunité. C'est ce qu'on appelle les greffes hétérologues.

 

2010-chercheurs-servaisPour la première année, et grâce au Télévie, Sophie Servais a pu entamer des recherches sur les greffes de moelle osseuse. Bien qu'elles permettent un traitement efficace d'un certain nombre de leucémies, certaines complications peuvent survenir, telle que la maladie du greffon. Cet effet secondaire se produit lorsque les cellules de la greffe s'attaquent au reste du corps malade et endommagent certains organes. Il s'agit donc d'étudier les cellules responsables de ces complications. Par ailleurs, Sophie Servais s'est également penchée sur les greffes de moelle réalisées à partir de sang de cordon ombilical. Ce type de greffe est proposé aux patients atteints de leucémie afin de les guérir. Mais, il arrive que certains malades rechutent après la greffe. L'objectif de ces études est donc de faire pousser en laboratoire certaines cellules de sang de cordon pour les injecter au patient qui rechute après une première greffe de moelle.

 

2010-chercheurs-baronLes recherches de Frédéric Baron, maitre de recherches FNRS à l'ULg, ont porté sur l'étude des "minigreffes". Cette technique de greffe consiste à réduire au maximum les doses de chimiothérapie données avant la greffe de moelle, et peut donc être utilisée chez des patients âgés ou souffrant de complications pulmonaires. Les chercheurs ont étudié l'efficacité des « minigreffes », notamment chez des patients atteints de leucémies myéloïde chronique ou qui ont rechuté après une autogreffe de moelle (partie de tissu ou d'organe emprunté au sujet lui-même). Dans un deuxième temps, les chercheurs ont analysé l'effet de la greffe contre la tumeur après une « minigreffe », c'est-à-dire la prise de la « minigreffe » et la récupération du système immunitaire. Actuellement, ils recherchent différentes stratégies qui permettraient de réduire la maladie du greffon contre l'hôte, complication selon laquelle les cellules de la moelle osseuse vont attaquer l'organisme du receveur.

 

2010-chercheurs-begiunLorsqu'un patient a une leucémie, explique Yves Beguin, directeur de recherches FNRS à l'ULg, il sera traité en deux étapes. D'abord, il suivra une chimiothérapie afin d'éliminer les cellules tumorales. Ensuite, il recevra une greffe de moelle. Malheureusement, des complications peuvent survenir. On parle souvent de maladie du greffon, cas selon lequel les cellules de la moelle du donneur attaquent l'organisme du receveur. Pour pallier à ce problème, on peut recourir aux cellules souches mésenchymateuses, qui se trouvent dans la moelle osseuse ou dans la gelée de cordon ombilical. Ces cellules sont prélevées et cultivées au laboratoire pendant 4 semaines, et ensuite réinjectées au patient par voie intraveineuse.

 

2010-chercheurs-noelAgnès Noel est professeur à l'ULg et codirectrice du Laboratoire de Biologie des Tumeurs et du Développement (LBTD) au sein du GIGA Cancer. Elle y étudie l'angiogenèse, c'est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans une tumeur. Ceux-ci nourrissent la tumeur, et lui apportent de l'oxygène, favorisant par là sa croissance. Mais, ces nouveaux vaisseaux permettent aussi aux cellules cancéreuses d'entrer dans des vaisseaux sanguins, et de se disséminer à distance dans tout l'organisme. Dès lors, des foyers tumoraux secondaires, nommés métastases, vont se former. En étudiant la formation de ces nouveaux vaisseaux sanguins, on peut espérer arriver à bloquer la formation des métastases, principale cause de décès chez les patients atteints d'un cancer.

 

2010-chercheurs-chariotMaître de recherches FNRS à l'ULg, Alain Chariot tente de comprendre la raison pour laquelle des cancers apparaissent, se développent, et progressent en formant des métastases. Les protéines, ou gènes, des cellules cancéreuses ont un fonctionnement dérégulé. Soit, elles ne travaillent plus du tout, soit elles ont une activité démesurée. Pour générer des métastases, les cellules cancéreuses doivent franchir un certain nombre de barrières dans le corps et migrer. Mais grâce à des modèles de cellules, il est possible de savoir comment la migration s'effectue. En supprimant certaines protéines des cellules cancéreuses, les chercheurs peuvent déterminer quel impact cette absence de protéines provoque sur la migration des cellules. L'objectif des recherches est d'étudier les gènes communs à toute sorte de cancers, car ces gènes peuvent être une bonne cible pour de nouveaux médicaments. Évidemment, ces recherches ont un coût non négligeable, et demandent du temps. Mais c'est grâce au Télévie qu'elles peuvent être renouvelées.

 

2010-chercheurs-wynsSuivre une chimiothérapie n'est pas sans conséquences, puisqu'elle rend stérile. Christine Wyns, maître de recherches FNRS à l'UCL, cherche comment l'on peut préserver la fertilité des petits garçons qui doivent suivre une chimiothérapie. Chez les adultes, les spermatozoïdes peuvent être congelés, mais chez les enfants cette possibilité n'existe pas puisqu'ils ne produisent pas encore de spermatozoïdes. Dès lors, l'alternative serait de congeler leur tissu testiculaire, en vue de l'utiliser ultérieurement. Les chercheurs espèrent ainsi rétablir leur fertilité et leur donner la chance, un jour, d'être parent.

 

2010-chercheurs-boniverAvec Philippe Delvenne, Jacques Boniver, professeur d'anatomie pathologique, supervise un programme de recherche sur le cancer du col de l'utérus, au GIGA-R du CHU de Liège. Ils tentent de comprendre pourquoi le virus induisant ce cancer infecte une région limitée du col de l'utérus. En comprenant pourquoi le système immunitaire n'arrive pas à se débarrasser de ce virus, et pourquoi le cancer se développe à ce niveau là, ils espèrent trouver de nouveaux traitements pour ce cancer. Il est important de continuer à financer la recherche pour continuer à progresser dans la compréhension des cancers, et espérer ainsi vaincre une plus large palette de maladies.

 

2010-chercheurs-willemsPassionné par les mécanismes de la biologie, Lucas Willems, directeur de recherches FNRS à l'ULg, désire contribuer à la guérison du cancer. Aujourd'hui, certains cancers n'ont pas de traitements efficaces, et certains traitements deviennent inefficaces après une première cure. Dès lors, il s'agit de comprendre pourquoi ce phénomène survient, et de chercher de nouvelles thérapies plus performantes. Il y a quelques années d'ici, cette thérapie avait été testée sur des moutons leucémiques. Désormais, des tests cliniques viennent d'être faits sur des patients atteints de mésothéliome, le cancer provoqué par l'amiante. Les résultats s'avèrent encourageants, et poussent les chercheurs à entreprendre le traitement d'autres types de cancers. Cependant, il est évident que ces recherches nécessitent des moyens considérables, raison pour laquelle il faut continuer à soutenir le Télévie.

 

2010-chercheurs-coulieProfesseur d'immunologie à l'UCL, Pierre Coulie tente de comprendre comment notre système immunitaire pourrait nous défendre contre les cancers. Les tumeurs fabriquent des molécules particulières, une sorte de signature, qui peuvent être reconnues par le système immunitaire. Les chercheurs ont fait des expérimentations cliniques sous forme de vaccinations anti-tumorales thérapeutiques (c'est-à-dire une fois le cancer installé) mais pas encore préventives (c'est-à-dire avant l'apparition du cancer). Ces vaccinations thérapeutiques consistent à identifier les tumeurs qui portent une molécule qui est la marque du cancer pour ensuite administrer au patient cette molécule sous forme de vaccin. L'objectif est d'activer le système immunitaire du patient pour détruire les cellules tumorales. Les résultats s'avèrent prometteurs car ce type de vaccination peut être suivi de régression. Toutefois, ils sont encore insuffisants car la proportion de patients qui retirent un bénéfice clinique reste faible. Les chercheurs ont donc l'ambition d'améliorer ces vaccinations.

 

2010-chercheurs-bruggenProfesseur d'immunologie à l'UCL, Pierre Van der Bruggen tente de comprendre pourquoi certains globules blancs, les lymphocytes T, n'arrivent pas à éliminer les cellules cancéreuses. Avec son équipe, il a découvert qu'une molécule, la galectine-3, produite par les cellules cancéreuses, empêchait les globules blancs de fonctionner correctement en venant se coller à eux. Concrètement, il reçoit des tumeurs de la clinique, isole les globules blancs et teste des médicaments pour contrecarrer l'action de la galectine-3, et permettre ainsi aux globules blancs de mieux fonctionner.

 

2010-chercheurs-laurentVoulant aider les autres depuis son plus jeune âge, Sophie Laurent a entrepris des études en chimie, et est devenue chercheur Télévie. Elle s'est intéressée de près à la protéine TDO, une substance impliquée dans la protection des cellules cancéreuses face à notre système immunitaire, et qui leur permet ainsi de se développer. Elle tente de trouver des molécules qui pourraient empêcher l'action de cette substance, et dès lors devenir des médicaments. En associant ces médicaments à une vaccination mise au point par une autre équipe de chercheurs, un nouveau traitement contre le cancer du foie verrait le jour.

 

 

2010-chercheurs-andreGrâce au Télévie, Thibaud André a commencé des recherches sur le myélome multiple. Ce type de cancer, assez répandu, se développe dans la moelle osseuse, et est encore incurable. Cette maladie est particulièrement difficile à guérir car les cellules cancéreuses attirent à elles d'autres cellules qui vont les aider à se déployer, et à résister au traitement. Dès lors, le but des recherches est de mettre en œuvre des traitements plus performants.

 

2010-chercheurs-bontempsFrançoise Bontemps et son petit groupe de chercheurs de l'UCL tentent de comprendre comment les médicaments utilisés en chimiothérapie parviennent à tuer les cellules leucémiques. Leur espoir est d'arriver à améliorer l'efficacité des traitements, et parvenir ainsi à guérir plus de malades.

 

2010-chercheurs-belleLudovic Belle, jeune chercheur Télévie à l'ULg, fait des recherches sur la leucémie myéloïde chronique. Il travaille sur les principaux médicaments utilisés dans le traitement des personnes âgées atteintes de leucémie, et étudie l'élimination des cellules souches leucémiques qui résistent aux différents traitements.

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Typh et Fanny

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